Accéder au contenu principal
Traversée Chamonix Zermatt par la Haute Route

Cet été, Phil et Cécile ont rassemblé plusieurs mucistes autour de leur projet : faire Chamonix Zermatt par la Haute Route…Au départ, 6 orienteurs, peu expérimentés mais bien motivés : José et Christine, Del, Cécile et Phil et Mayeulle !
C’est donc avec tout l’équipement nécessaire à l’expédition (piolet, crampons, baudrier, longe, corde, broche à glace et autres broutilles nécessaires à une action en cas d’urgence autour d’une crevasse) et un programme bien ficelé (réservation des refuges obligatoires tout au long de l’itinéraire !!!) que nous prenons le départ !

Jour 1 :
Au petit village du Tour, nous laissons les parents de Cécile et embarquons dans les télésièges pour rejoindre le plus rapidement le refuge Albert Ier. Il fait humide et froid, c’est dans le brouillard que nous ferons cette première grimpette sur la moraine glacière. Le refuge est blindé, on nous a réservé 6 places dans le refuge d’hiver : 6°C au plus froid de la nuit, ça met de suite dans l’ambiance !













Jour 2 :
Au petit matin (tôt…très tôt..) nous partons du refuge d’Albert Ier pour rejoindre et traverser les glaciers du Tour et du Trient. Il y a un petit vent glacial qui nous file à tous l’onglet, heureusement, le soleil va vite nous réchauffer et nous rejoignons rapidement la Cabane du Trient où nous cassons la croûte. La redescente sur Champex se fait tranquillement sur un long sentier en balcon puis on pique droit sur le village grâce à un télésiège vertigineux ! A Champex, nous passons la nuit dans un agréable gîte où tout le monde refait le plein d’énergie.



Jour 3 :
De Champex, nous nous rendons en taxi au lac de Mauvoisin. Cette journée est tranquille, pas de glacier, pas de grosse grimpette, plein de petites fleurs partout…La Cabane de Chanrion qui nous
accueille est très coquette : y a même des petites fleurs sur les tables !






Jour 4 :
Ce matin, une interminable montée de 7km sur le glacier d’Otemma va un peu attaquer notre réserve d’énergie. Phil est passé en premier, il mène les cordées à travers cette mer de glace, en évitant les petites crevasses, les ponts de neige plus ou moins louches etc . L’arrivée à la Cabane des Vignettes est impressionnante. Le refuge est perché sur un éperon rocheux, au pied du Pigne d’Arolla. Pour y parvenir, on a un petit passage scabreux à franchir, puis un petit glacier et une crête finale assez vertigineuse mais le passage est très bien tracé et nous parvenons au refuge sans souci ! Le père de Cécile nous y rejoint pour le plaisir de faire l’étape suivante avec nous.



Jour 5 
De la Cabane des Vignettes, on doit gravir le glacier du Mont Collon jusqu’au Col de l’Evèque puis rejoindre le fond de la vallée. De là, il faudra effectuer la remontée jusqu’au refuge de Bertol, haut perché ! La météo n’est pas très engageante, le col est dans le nuage. Le groupe se sépare : certains passeront par le glacier pour rejoindre le col, les autres descendront le glacier de Pièce pour passer par la vallée. On se retrouve tous au Plan Bertol. Et après une longue pause nous entamons la grimpette jusqu’aux échelles impressionnantes et vertigineuses du refuge ! C’est épuisé mais ravi de son périple que nous laissons repartir le père de Cécile, pendant que nous prenons nos quartiers dans cet agréable refuge.














Jour 6 
Un ciel totalement dégagé nous accompagne pour notre ultime traversée de glaciers…C’est en admirant les magnifiques couleurs de lever de soleil sur les cimes enneigées que nous gravissons le sommet de Tête Blanche (3700m, point culminant de notre périple).



La descente est un peu houleuse, nous devons passer à travers des crevasses, en évitant les ponts de neiges et sans s’approcher des rimayes…Un jeune couple suisse (dont la vitesse de progression nous a bluffé lors des montées sur les glaciers) ne trouve pas le passage, après avoir arpenté le glacier en long et en large, ils nous rejoignent. Ensemble, après avoir serpenté entre deux ou trois crevasses (toujours corde tendue et cul serré, hein Phil ?), on arrivera à franchir le glacier du Stokji(toute la journée, les cordées suivantes suivront nos traces et marqueront le glacier d’un chemin peu probable aux détours certainement énigmatiques pour les observateurs bien confortablement assis sur la terrasse de la Cabane de Schönbiel). Puis, après avoir erré dans un pierrier, à la recherche du passage sur une magnifique vire finale très vertigineuse, nous arrivons au refuge ! On passera le reste de l’après midi au soleil, tranquilles, à  observer l’état de fatigue de toutes les cordées qui arrivent au compte goutte au refuge…et à admirer les nuages de neige provoqués par la chute des séracs qui s’écroulent régulièrement en face de nous, sur la face nord ouest du Cervin.


 

 Jour 7
Retour à Zermatt, descente sans difficulté, sans glacier, au soleil…

Très belle traversée : on a pu goûter à cette ambiance particulière qui règne au cœur de la Haute Montagne où la nature s’impose face à l’homme, on a pu admirer des lumières magnifiques au lever de soleil, sur les cimes enneigées, on a pu ressentir les frissons des aventuriers montagnards sans toute fois prendre de gros risques car la traversée Cham/Zermatt est un grand classique. Les cordées sont nombreuses à faire cette haute route et nous n’avons été que rarement seuls sur la glace, même si l’on mettait un point d’honneur à partir très tôt tous les jours pour devancer les autres cordées! 

Commentaires